Aujourd’hui, l’application comptabilise environ 10 000 téléchargements. Depuis son smartphone ou le service dédié sur le site de la mairie de Paris, tout le monde peut indiquer la présence d’une peinture urbaine. En face d’un graffiti dérangeant, le témoin suit quatre étapes simples pour publier sa contribution.
Il choisit d’abord la catégorie graffiti, prend une photo de la dégradation et la géolocalise. Pour finir, il transmet son adresse mail — elle lui permettra de suivre les avancées de son signalement. Contributif, le système permet même aux autres utilisateurs de confirmer la dénonciation.
À partir de là, les services de la Ville prennent le relais. « On a une quarantaine de graffitis signalés par jour sur l’application et le site, les collaborations ne sont pas effacées, détaille un responsable du Service technique de la propreté de Paris (STPP). Mais nous n’avons pas le matériel pour effacer les tags efficacement donc on transmet à des entreprises spécialisées. »
la surface de murs tagués traitée chaque jour
L’entreprise “Korrigan Graffiti” dispose quasiment d’un monopole concernant l’élimination des tags. A l’exception des 8e et 15e arrondissements, c’est elle qui nettoie tous les tags de la capitale . « Les signalements sur DansMaRue nécessitent environ trois semaines avant une opération sur le terrain et l’effacement du tag », précise Farah Saoufi, assistante d’exploitation chez Korrigan. Les équipes de dégraffitage, dotées de smartphones pour vérifier l’emplacement des façades vandalisées, traitent chaque jour une surface d’environ 1500 m².
Si l’application DansMaRue connaît encore quelques bugs, notamment pour inclure les photos sur les smartphones sous système Android, des mises à jour sont régulièrement engagées. Street-artistes, amateurs de bombes à peinture et de tags à l’acide vous voilà prévenus : le Little brother de l’art urbain is watching you.
Crédit photo : © Blandine Garot